L’histoire de Détroit

Le peuple des Algonquins occupe un vaste territoire au nord du fleuve Saint-Laurent, du lac des Deux Montagnes aux Grands Lacs. Il est contraint à la sédentarisation à partir du milieu du 19ème siècle.

La colonie française fonde le Fort Pontchartrain du Détroit, stratégiquement situé sur la rivière Détroit qui relie le lac Saint-Clair et le lac Érié. La principale activité de la colonie est le négoce de fourrures. L’agriculture se développe sur la rive occidentale de la rivière Détroit. Le Fort se situe à l’intersection de trois sentiers amérindiens, dont l’empreinte se lit encore aujourd’hui dans le tracé des actuelles Woodward Avenue, Jefferson Avenue et Michigan Avenue.

Prise du fort de Détroit par les anglais pendant la Guerre de Sept Ans

Déclaration d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique

Signature du traité de Londres restituant la Ville de Détroit aux Etats-Unis d’Amérique

Création du territoire du Michigan dont Détroit est la capitale. Incendie de Détroit à la suite duquel le juge Augustus B. Woodward conçoit le plan d’urbanisme pour la reconstruction de la Ville

Superficie de Détroit : 20km2

Abolition de l’esclavage aux Etats-Unis

Ouverture des premières lignes électrifiées du tramway

Superficie de Détroit : 46km2

La compagnie Oldsmobile s’installe à l’angle de East Jefferson Avenue et du Mac Arthur Bridge.

La ville a une importance particulière pour la communauté noire américaine. Elle est l’un des derniers arrêts de l’Underground Railroad (chemin de fer clandestin). Particulièrement développé entre 1840 et 1863, le réseau de routes clandestines est utilisé par les esclaves fuyant vers les états abolitionnistes du Nord et le Canada.La ville a une importance particulière pour la communauté noire américaine. Elle est l’un des derniers arrêts de l’Underground Railroad (chemin de fer clandestin). Particulièrement développé entre 1840 et 1863, le réseau de routes clandestines est utilisé par les esclaves fuyant vers les états abolitionnistes du Nord et le Canada.

En 1904, il dispose de deux centres automobiles à Détroit, la Ford Mack Avenue Plant et la Ford Piquette Avenue Plant.

Elle occupe au cours de son activité, jusqu’à 325 000m2 dans Détroit.

Lancement de la production de la Ford T., produite jusqu’en 1927.

A Détroit, la communauté Afro-Américaine s’installe principalement dans le quartier du Black Bottom.

Principales activités des habitants Afro- Américains. Il est connu pour ses nombreux clubs de jazz tels que le Paradise Theater, le 606 Horseshoe Lounge, le Club Three Sixes ou le Club Paradise. Le producteur Joe Von Battle possède un disquaire - Joe’ s Records - au 3530, Hastings Street. Il produit notamment John Lee Hooker ou le révérend C.L. Franklin et sa fille, la célèbre Aretha Franklin.

La technique se développe dans l’industrie automobile dont les sites de production s’étendent en milieu urbain. Les compagnies automobiles absorbent peu à peu les ateliers indépendants qui fournissent jusqu’alors l’industrie en pièces et matériaux.

Les taxes fédérales sont désormais calculées sur la base des revenus de l’individu. L’application de déductions sur les intérêts des prêts immobiliers favorise la construction de logements en périphérie des centres urbains.

L’édifice construit en 1919 est conçu par l’architecte Albert Kahn.

Durant les dix années de crise économique et financière, Détroit connaît une croissance métropolitaine très forte, son taux d’urbanisation double entre 1921 et 1935.

Avec l’installation du Big Three, composé de Ford, GM et Chrysler, Détroit devient progressivement la capitale mondiale de l’automobile et hérite de son surnom The Motor City (la ville du moteur). La ville de Détroit incite les travailleurs à venir remplir les usines de la ville dont les besoins en main d’œuvre augmentent de façon exponentielle.

Soutenus par la Federal Housing Administration (FHA) et la Veterans’ Administration, ces programmes facilitent l’accès aux prêts immobiliers et encouragent la construction de maisons individuelles. Les conditions d’attribution des prêts incluent un critère d’homogénéité ethnique des quartiers. Ces mesures favorisent l’expansion des banlieues où se regroupent des populations blanches. Le phénomène, plus connu sous le nom de White Flight, s’annonce.

Face à la pression de l’association d’entrepreneurs Wider Woodward Association, un critère de regroupement ethnique est imposé aux règles d’attribution des logements. Diana Ross, Mary Wilson ou encore Florence Ballard ont habité dans les Brewster-Douglass Homes.

Début de la Seconde Guerre Mondiale

La communauté Afro-Américaine de Détroit augmente et se regroupe en centre urbain. Entre 1941 et 1943, environ 400 000 personnes, dont une majorité d’Afro-Américains migrent, du Sud des Etats-Unis vers Détroit. Elles viennent travailler dans les usines automobiles qui produisent alors la quasi-totalité de l’arsenal de guerre américain. Détroit est surnommée “The arsenal of Democracy”. Parallèlement, les phénomènes de ségrégations spatiales et les tensions sociales s’accentuent. Les mouvements de lutte pour les droits civiques se renforcent et leurs leaders militent pour l’accès à l’emploi, l’accès au logement ou l’arrêt des violences policières...

Jusqu’en 1951, il accueille des artistes renommés de jazz et de blues : big bands et artistes de jazz comme Duke Ellington, Billy Eckstine, Pearl Bailey, Ella Fitzgerald et Count Basie. Ces artistes se produisent régulièrement dans des bars et clubs du quartier Paradise Valley.

Le projet, soutenu par l’administration de Roosevelt, est destiné aux travailleurs Afro-Américains contribuant à l’effort de Guerre. Les tensions ethniques provoquées par l’arrivée d’une population noire dans le quartier existant sont telles que les logements ne sont habités qu’un an après leur livraison en 1941.

Le studio, de renommée nationale, accueille Charlie Parker et Miles Davis, des légendes du blues - John Lee Hooker et Alberta Adams, des chanteurs de soul - Aretha Franklin and Isaac Hayes, des groupes de funk - Parliament & Funkadelic, ou encore de Rock - Death and the Red Hot Chili Peppers, et bien d’autres artistes. Marv Johnson y enregistre “Come To Me” en 1959. C’est le premier single du label Tamla Records, précurseur du label Motown de Berry Gordy. Menacé de démolition, le bâtiment est ajouté à la liste des Historic District de la Ville de Détroit en 2014.

Elles durent 3 jours, durant lesquels 34 personnes sont tuées dont 25 Afro- Américains, et 2000 bâtiments sont détruits. Ces évènements renforcent la dynamique du White Flight.

L’émission de radio est diffusée la nuit, du lundi au jeudi depuis 1941. Elle s’adresse aux travailleurs AfroAméricains de la métropole de Détroit.

Enregistrement de Boogie Chillen, par John Lee Hooker au studio United Sound Systems.

Emménagement de Joe’s Record sur la 12th Street.

La ville de Détroit met en place un programme de résorption de l’habitat insalubre qui touche particulièrement les populations noires américaines issues des Grandes Migrations. Le programme de renouvellement urbain se concentre sur les zones adjacentes au Central Business District (C.D.B.) : Black Bottom, Corktown ou encore Midtown. Ils forcent le déplacement et la relocalisation de la population ouvrière et noire américaine dans un parc immobilier insuffisant. Entre 1960 et 1967, 25 000 habitations sont démolies, pour 15 000 reconstruites.

Le phénomène de Whight Flight s’amorce et se traduit par la fuite des industries automobiles, de la population blanche et des capitaux associés vers la banlieue. Favorisé par une série de législations, de politiques fiscales et de projets urbains et économiques, il se traduit par des fractures urbaines et une paupérisation des populations de centre-ville.

Accords portant sur les conditions de travail dans l’industrie automobile entre le syndicat United Auto Workers (U.A.W.) et les Big Three (Ford, GM et Chrysler) : contrats à long terme, augmentation du salaire horaire garanti, assurance santé, allocations chômage, retraites.

L’Hudson Department Store est installé à Détroit depuis 1881. Soixante ans plus tard, il s’agit d’une des plus grandes chaînes de Grands Magasins américains. La compagnie ouvre à Southfield le plus grand centre commercial de l’époque. Il accueille 52 autres magasins et dispose d’un parking de plus de 10.000 places. Emblématique, il annonce l’expansion des commerces en banlieue.

Il annonce une participation au financement des grands axes autoroutiers reliant les états. La construction de la Chrysler Freeway rapproche davantage la banlieue de Détroit de son centre d’affaires Downtown. L’ensemble des interstates favorise le White Flight et le développement des shopping malls de banlieue. Les fractures entre banlieue et centre urbain s’aggravent. Le quartier Black Bottom est particulièrement touché. Hasting street, une des principales rues commerçantes de Paradise Valley, est rasée. (1958-1968)

Lafayette Park est un ensemble urbain mixte, associant maisons de ville, appartements, immeubles de grande hauteur et espaces commerciaux. La première phase, connue sous le nom de Gratiot Redevelopment, contribue largement à la destruction du quartier Black Bottom. Le périmètre situé entre le Chrysler Freeway, la Gratiot Avenue, l’Orleans Street, et la Lafayette Street est complètement rasé pour construire la Chrysler freeway dans le cadre de l’Urban Renewal et pour garantir un meilleur accès aux banlieues. A l’achèvement de l’ensemble urbain en 1967, 31,5 hectares sont défrichés. Les populations noirs américaines sont principalement relogées au nord et à l’ouest de Détroit.

Fermeture de l’usine Packard

La compagnie de disques change la conception de la musique noire américaine qu’il réussit à faire entrer dans les foyers des Blancs. C’est la première fois qu’un homme d’affaires noir américain est à la tête d’un label, qui plus est révolutionnaire. Marvin Gaye, Michael Jackson, The Supremes (Diana Ross), Stevie Wonder ... et bien d’autres sont produits par Berry Gordy.

Evolution de la législation sur le logement qui favorise l’accès au logement en banlieue pour les Afro-Américains et pour d’autres minorités ethniques. L’exode urbain touche alors toutes les classes moyennes.

Elle suivie par la March on Washington for Jobs and Freedom le 28 Août au cours de laquelle le célèbre pasteur prononce son discours historique “I have a dream”. Manifestations pacifiques pour la lutte des droits civiques.

Civil Rights Act, loi qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics

Voting Rights Act, loi qui interdit toute forme de discrimination dans le droit de vote.

La musique de James Brown et sa signature rythmique dite “downbeat”, influence George Clinton et ses formations Parliament / Funkadelic , Sly & The Family Stone, The Meters, ou encore The Ohio Players. Le mouvement se propage au jazz (Miles Davis, Herbie Hancock, Weather Report) À la fin des années 70, une partie de la scène de Detroit évolue vers le disco, alors qu’apparaît une seconde génération, emmenée par Prince, Rick James ou Zapp.

Une des émeutes plus meurtrières des Long Hot Summer aux Etats-Unis : 43 personnes meurent, 467 sont blessées, 7200 arrêtées et plus de 2000 bâtiments sont détruits.

Après les émeutes, la commission Querner est formée pour travailler sur les causes de ces émeutes. Les raisons avancées par le rapport sont nombreuses : sont l’insécurité, difficulté d’accès pour les Afro-Américains au logement et à l’emploi, ségrégation spatiale dans la ville, maltraitance par les commerçants, manque d’aires récréatives, éducation publique médiocre, accès déficient aux services médicaux et guerre contre la pauvreté. Les violences policières sont également mises en avant. La commission démontre notamment que 45% des policiers qui travaillent dans les quartiers noirs sont « extrêmement anti-noirs », et 34% au moins sont « partiaux ». En 1967, les 93% des effectifs de police sont issus de la population blanche américaine, quand ils sont environ 60% à habiter en ville.

4 avril : Assassinat de Martin Luther King

Le bâtiment est ajouté à la National Register of Historic Places. Le Detroit Symphony Orchestra réinvestit le lieu en 1989.

La ville entame une dynamique de décroissance globale (Shrinking city) alors que les efforts politiques du maire Coleman Young visent à une meilleure intégration des Afro Américains et à une plus grande mixité de l’emploi dans les services publics et la police.

Déménagement de la Motown à Los Angeles

Fondation du collectif de jazz Tribe à Détroit par le tromboniste Phil Ranelin et le saxophoniste Wendell Harrison

Le prix du baril est multiplié par quatre passant de 4 à 16 $. A Détroit, cela signifie que beaucoup de consommateurs vont se tourner vers des constructeurs étrangers pour acheter des voitures moins gourmandes en essence ce qui porte un coup quasiment fatal aux Big Three (Ford, GM et Chrysler).

Il occupe ce poste pendant vingt ans, jusqu’en 1994.

Sortie de l‘album Mothership Connection, de George Clinton & Parliament

Lancement de l’émission de radio intitulée Midnight Funk Association, animée par Electryfing Mojo

Animateur radio et mentor musical des futurs DJs de Détroit, il contribue par les influences qu’il véhicule et les musiques qu’il joue, à l’émergence de la techno. Il diffuse Kraftwerk, Prince, Parliament Funkadelic, Beethoven, B’52s ou la new wave allemande. Detroit inspire : Ryuichi Sakamoto & Yellow Magic Orchestra ; Kraftwerk; Giorgio Moroder et l’Italo-disco.

Sortie de l‘album "Bootsy? Player of the year", de Bootsy Collins

Population de Détroit : 1 203 000 habitants dont63% d’Afro-Américains

High school parties time : “The preps and the Jits”

Le phénomène prend naissance dans le Northwest Detroit. Les clubs mythiques sont le Park Avenue Club, ou encore le Gables. Les soirées sont organisées par des collégiens qui deviennent les pionniers de la scène électro à Detroit.

Création de Cybotron, duo composé de Juan Atkins et Rick Davis

Juan Atkins, jeune noir américain de Détroit, est réputé pour avoir sorti les premiers morceaux de techno de Détroit. Avec Rick Davis, vétéran du Vietnam passionné d’instruments électroniques, ils sortent un single électronique fondateur du mouvement techno, Alley’s Of The Mind.

Sortie du EP Sharevari par Number of Names, un des morceaux fondateurs de la techno, mélangeant rythmique disco et influences électroniques

Construction de l’usine GM Detroit-Hamtramck à travers un partenariat public-privé, à contre-courant du mouvement de décentralisation de l’industrie automobile

Le retour de l’industrie en centre urbain ne peut désormais se faire que dans le cadre d’importants investissements publics.

Première utilisation du terme techno dans la musique. Juan Atkins crédite souvent Alvin Toffler et son ouvrage Future Shock pour son inspiration futuriste et technologique.

Emergence du Techno boulevard, qui se situe sur Gratiot Avenue et essor des labels indépendants

Metroplex Records et KMS Records (1985), Transmat (1986), Fragile (Transmat, 1989), Underground Resistance (1989), PLus 8 (1990).

Ouverture du Liedernacht, rebaptisé le Leland City Club

Fondé par Stirling, c’est un des premiers clubs de Détroit où une mixité de public apparaît dans les soirées. Derrick May y est résident.

Il s’inspire des lieux mythiques que sont The Warehouse et The Music Box à Chicago, et The Paradise Garage à New York.

Le projet initial prévoit un réseau de transports publics bien plus vaste, abandonné par manque de coordination politique à l’échelle métropolitaine.

Fermeture de la Michigan Central Station construite en 1913

La desserte ferroviaire de Détroit reprend en 1994, dans une nouvelle gare aux dimensions beaucoup plus modestes.

Création du label indépendant Reel Life productions (Gothom Records), de James H. Smith and et son frère le rappeur Esham

Sortie de la compilation anglaise Techno, the new Dance Sound of Detroit

Fondation du label Underground Resistance (U.R.) par les musiciens Mike Banks & Jeff Mills

C’est le début de la seconde vague de techno de Détroit, et les premières manifestations d’une techno plus engagée.

Population de Détroit : 1 028 000 habitants dont 76% d’Afro-Américains

Fondation de Submerge Distribution , label et distributeur de labels indépendants dont U. R.

Création du DCDC, Detroit Collaborative Design Center

Agence d’architecture et d’urbanisme multidisciplinaire de l’Université de Detroit Mercy School of Architecture. Entité à but non lucratif, elle se consacre à la création d’espaces et de communautés durables à travers la conception de qualité et le processus collaboratif.

Ouverture par Maurice Malone du Hip Hop Shop à Détroit, où se rencontre toute une génération de rappeurs et DJ Hip Hop de Detroit.

GM emploie aujourd’hui environ 10 000 personnes dans ce bâtiment.

Pressée en indépendant, la cassette, aux nombreux titres courts et bruts, est produite par Jay Dee, protégé d’A Tribe Called Quest. Elle fait le tour des « shops » indépendants aux Etats-Unis et permet aux groupes de Détroit de se faire connaître des DJ’s de New York et de Los Angeles.

Il inspire de nombreux musiciens à travers le monde.

Il se situe dans la lignée de Silentroduction de Moodymann, au son brut et altéré, fruit de l’héritage funk, jazz et électronique de Détroit. Le label met en lumière le label Sound Signature, pierre angulaire du son électronique Afro Américain et pépinière de talents « made in Detroit ».

21,7% des ménages vivent sous le seuil de pauvreté

C’est le premier album du groupe en major, accompagné de collaboration avec Q-Tip, Pete Rock, Jazzy Jeff ou Busta Rhymes.

Accélération du phénomène de shrinking city.

L’album est une ode à l’héritage soul et électronique de la ville. Il inspire toute une vague de jeunes rappeurs de Détroit et de producteurs à travers le monde. Il introduit également le chanteur de RnB Dwele, confirmant la consistance de cette nouvelle scène.

Le film est un succès international, et entraîne le spectateur dans une visite presque sociale de Détroit, de ses usines, de sa culture.

Il relie tous les héritages musicaux de la ville en un seul volume.

C’est un succès majeur, particulièrement en Europe. L’album atteste de l’agilité des musiciens de Détroit à marier musiques électroniques et organiques.

Le disque marque le cap musical d’une génération mondiale de producteurs. La composition se réoriente vers l’altérité des samples de soul, ré-imaginés à travers de courtes vignettes musicales au tempo « glissant ».

Traditionnellement, la Land Bank est chargée de regrouper les parcelles détenues par la municipalité pour les revendre à des investisseurs privés. Après la faillite, la DLBA absorbe diverses entités publiques jusqu’en 2014 et devient le plus grand propriétaire foncier de la Ville. Elle détient aujourd’hui environ 100 000 propriétés dans son inventaire, qui sont initialement composées de terrains vacants et de maisons abandonnées. Par la multiplication des acquisitions et des saisies, elle est devenue l’institution de référence de la municipalité dans l’identification, la gestion et la revente du foncier.

Il ouvre la possibilité aux résidents de Detroit vivant à côté d’un terrain vacant appartenant à l’État, de l’acheter à la Land Bank au prix de 100 $.

La DLBA a autorité pour notifier à un propriétaire l’obligation d’entretenir son bien. En cas de refus, elle peut acquérir la propriété pour la revendre aux enchères, en offrant aux potentiels nouveaux acquéreurs des prêts à taux réduits, facilitant la rénovation du bien.

La vacance résidentielle atteint 60% dans certains quartiers. 27% des parcelles résidentielles sont vacantes. 35,6% des parcelles résidentielles sont vides ou présentent des maisons abandonnées.

32,8% des ménages (soit 39,3% de la population) vivent sous le seuil de pauvreté. 49.1% des habitants de Détroit de plus de 18 ans sont sans emploi.

Ainsi, le David Stott Building, le Detroit Free Press Building, ou encore la Book Tower sont acquis. En 2017, la compagnie possède plus de 60 propriétés situées dans les quartiers de Downtown, Midtown et Corktown. Elle porte un grand nombre d’opérations immobilières de réhabilitation, transformation et démolitions-reconstructions destinées aux startups, entreprises et futurs “habitants”. Un investissement initial évalué à $451 millions selon le Detroit News Analysis of Public Records.

Le DFC est fondé par la Kresge Foundation, la Erb Family Foundation, la John S. and James L. Knight Foundation, la Michigan State Housing DevelopmentAuthority, la Americana Foundation et la Detroit Economic Growth Corporation. Le plan propose une vision urbaine de la ville à un horizon de 50 ans, en imaginant plusieurs phases de développement.

Ses particularités par rapport aux programmations urbaines précédentes sont :

• La prise en compte de la décroissance toujours en cours de la population de la ville ;

• La collaboration d’une multitude d’experts mais aussi avec la participation d’organisations citoyennes œuvrant sur le terrain ;

• L’intégration des problématiques environnementales afin de proposer un nouveau cadre de vie et relancer l’activité économique de la ville.

Le DFC travaille étroitement avec la Ville de Détroit, dont l’équivalent des services techniques français est largement réduit.

Kevyn Orr est nommé “coordinateur” par le gouverneur du Michigan Rick Snyder. En tant que coordinateur exceptionnel, il est autorisé à remodeler la politique économique de la ville et à passer des lois sans les soumettre à la municipalité.

La ville est incapable d’assurer le remboursement de sa dette, évaluée à plus de 18 milliards de dollars. C’est la plus grande ville des Etats-Unis à se déclarer en faillite.

Il est le premier maire blanc de la ville depuis 1974.

Première année depuis 1940 où le taux de la population blanche de la ville augmente.

“C’est un récit familial articulé autour de l’histoire de Detroit avec, en toile de fond, celle des États-Unis. Il raconte la vie et les espoirs de grands-parents juifs polonais de Steve Faigenbaum, venus dans les années 1910, et de leurs descendants. Il confronte leur destin à celui des immigrés de Detroit, principalement des Afro-Américains.”

Le projet, au même titre qu’Omar S avec son album Thank You 4 letting me be myself, focalise l’attention du public sur la nouvelle génération de DJ et producteurs de Détroit.

Population de Détroit : 673 000 habitants

Sortie de l’album Funkadelic Reworked by Detroiters qui comprend les succès du groupe de George Clinton remixés par les producteurs et DJ’s emblématiques de la Motor City.

Le projet initial (2006 à 2011) prévoit une ligne de transports publics sur 15 km le long de Woodward Avenue, depuis le Rosa Parks Transit Center (Downtown) jusqu’à 8 Mile Road. En 2009, l’Etat fédéral retire son soutien au projet. Le financement associant jusqu’alors des fonds publics et privés, est porté par un consortium d’investisseurs privés (dont Dan Gilbert) à but non lucratif. Il est alors réduit à une section de 5,5 km reliant Downtown à New Center.

La discussion rassemble de nombreuses personnalités de la musique et de la ville comme Mike Banks, Theo Parrish, Omar S et Cornelius Harris (manager d’Underground Resistance).